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Parmi les enfants de l'école

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26.10.2015 Translation Category Essay Language: French

Author: Marion Naugrette-Fournier

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Among School Children

 

I

I walk through the long schoolroom questioning;

A kind old nun in a white hood replies;

The children learn to cipher and to sing,

To study reading-books and histories,

To cut and sew, be neat in everything

In the best modern way -- the children's eyes

In momentary wonder stare upon

A sixty-year-old smiling public man.

 

VI

Plato thought nature but a spume that plays

Upon a ghostly paradigm of things;

Soldier Aristotle played the taws

Upon the bottom of a king of kings;

World-famous golden-thighed Pythagoras

Fingered upon a fiddle-stick or strings

What a star sang and careless Muses heard:

Old clothes upon old sticks to scare a bird.

 

VII

Both nuns and mothers worship images,

But those the candles light are not as those

That animate a mother's reveries,

But keep a marble or a bronze repose.

And yet they too break hearts – O Presences

That passion, piety or affection knows,

And that all heavenly glory symbolise –

O self-born mockers of man's enterprise;

 

VIII

Labour is blossoming or dancing where

The body is not bruised to pleasure soul.

Nor beauty born out of its own despair,

Nor blear-eyed wisdom out of midnight oil.

O chestnut-tree, great-rooted blossomer,

Are you the leaf, the blossom or the bole?

O body swayed to music, O brightening glance,

How can we know the dancer from the dance?

Parmi les enfants de l'école

                           

I

 

J'arpente la longue salle de classe, posant des questions;

Une vieille nonne bienveillante sous sa coiffe blanche répond;

Les enfants apprennent à compter et à chanter,

A étudier leurs livres de lecture et d'histoire,

A couper et à coudre, à être soigneux en tout

A la mode de notre temps—les yeux des enfants

Dévisagent, dans un fugace étonnement,

Ce notable souriant de soixante ans.

 

VI

 

Platon concevait la nature simple écume

Jouant sur le paradigme fantomatique des choses.

Aristote, plus pragmatique, jouait du martinet

Sur le derrière d'un roi des rois.

L'illustre Pythagore à la cuisse d'or

Jouait sur les cordes de son violon

Le chant d'une étoile aux Muses distraites:

De vieux oripeaux sur de vieux bâtons qui épouvantent les oiseaux.

 

VII

 

Mères et nonnes, toutes adorent des images,

Mais celles qu’un cierge illumine ne sont pas

Celles qui peuplent les rêveries d’une mère,

Mais restent de marbre ou de bronze.

Et pourtant elles aussi brisent des cœurs —Ô Présences

Que connaissent la passion, la piété ou l’affection,

Et qui du ciel incarnez toute la gloire,

Ô êtres sans Créateur qui raillez les desseins des hommes ;

 

 

VIII

 

Le labeur se libère ou entre dans la danse,

Là où le corps n’est point meurtri pour plaire à l’âme,

Ni la beauté née de son propre désespoir,

Ni la sagesse la paupière lourde de ses veilles nocturnes.

Ô châtaignier, aux profondes racines et à l’abondante floraison,

Es-tu feuille, fleur ou tronc ?

Ô corps emporté par la musique, ô regard étincelant,

Danseur ou danse, qui pourrait faire la différence ?

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Among School Children

 

I

I walk through the long schoolroom questioning;

A kind old nun in a white hood replies;

The children learn to cipher and to sing,

To study reading-books and histories,

To cut and sew, be neat in everything

In the best modern way -- the children's eyes

In momentary wonder stare upon

A sixty-year-old smiling public man.

 

VI

Plato thought nature but a spume that plays

Upon a ghostly paradigm of things;

Soldier Aristotle played the taws

Upon the bottom of a king of kings;

World-famous golden-thighed Pythagoras

Fingered upon a fiddle-stick or strings

What a star sang and careless Muses heard:

Old clothes upon old sticks to scare a bird.

 

VII

Both nuns and mothers worship images,

But those the candles light are not as those

That animate a mother's reveries,

But keep a marble or a bronze repose.

And yet they too break hearts – O Presences

That passion, piety or affection knows,

And that all heavenly glory symbolise –

O self-born mockers of man's enterprise;

 

VIII

Labour is blossoming or dancing where

The body is not bruised to pleasure soul.

Nor beauty born out of its own despair,

Nor blear-eyed wisdom out of midnight oil.

O chestnut-tree, great-rooted blossomer,

Are you the leaf, the blossom or the bole?

O body swayed to music, O brightening glance,

How can we know the dancer from the dance?

Parmi les enfants de l'école

                           

I

 

J'arpente la longue salle de classe, posant des questions;

Une vieille nonne bienveillante sous sa coiffe blanche répond;

Les enfants apprennent à compter et à chanter,

A étudier leurs livres de lecture et d'histoire,

A couper et à coudre, à être soigneux en tout

A la mode de notre temps—les yeux des enfants

Dévisagent, dans un fugace étonnement,

Ce notable souriant de soixante ans.

 

VI

 

Platon concevait la nature simple écume

Jouant sur le paradigme fantomatique des choses.

Aristote, plus pragmatique, jouait du martinet

Sur le derrière d'un roi des rois.

L'illustre Pythagore à la cuisse d'or

Jouait sur les cordes de son violon

Le chant d'une étoile aux Muses distraites:

De vieux oripeaux sur de vieux bâtons qui épouvantent les oiseaux.

 

VII

 

Mères et nonnes, toutes adorent des images,

Mais celles qu’un cierge illumine ne sont pas

Celles qui peuplent les rêveries d’une mère,

Mais restent de marbre ou de bronze.

Et pourtant elles aussi brisent des cœurs —Ô Présences

Que connaissent la passion, la piété ou l’affection,

Et qui du ciel incarnez toute la gloire,

Ô êtres sans Créateur qui raillez les desseins des hommes ;

 

 

VIII

 

Le labeur se libère ou entre dans la danse,

Là où le corps n’est point meurtri pour plaire à l’âme,

Ni la beauté née de son propre désespoir,

Ni la sagesse la paupière lourde de ses veilles nocturnes.

Ô châtaignier, aux profondes racines et à l’abondante floraison,

Es-tu feuille, fleur ou tronc ?

Ô corps emporté par la musique, ô regard étincelant,

Danseur ou danse, qui pourrait faire la différence ?

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Translator

Marion Naugrette-Fournier

Available translations

  • Ante los ojos de los niños del colegio (ct)
  • Entre uns nens d’escola (ca)
  • Iskolások között (hu)
  • Parmi les enfants de l'école (fr)
  • СРЕДИ ШКОЛЬНИКОВ (ru)

Categories

  • Essay (6)
  • Poetry (8)
  • Theatre (4)
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